Production de connaissances

Les sciences humaines et sociales se trouvent au coeur du projet de La Critic. En écho aux valeurs de l’éducation populaire, il s’agit de puiser dans différentes disciplines (sociologie, anthropologie, sciences politiques, etc.) dans l’objectif de porter une réflexion permanente autour des questions culturelles, politiques, sociales et territoriales. Nous développons une démarche de recherche appliquée et impliquée répondant aux enjeux territoriaux. En ce sens, nous travaillons en lien avec les acteurs de l’action publique (collectivités territoriales, services de l’État) et de la société civile (associations), mais aussi avec le monde universitaire.

Travaux de recherche

Nous avons démarré récemment deux démarches de recherche.  D'une part, soutenus par l'ARS, nous déployons un travail d'évaluation d'une durée de 24 mois concernant des programmes (ESEX par ID Santé, Primavera par l'Akatij) portant sur le développement des compétences psycho-sociales chez les enfants (publics scolaires). D'autre part, en partenariat avec le laboratoire MINEA (Université de Guyane) et soutenus par la CTG et la CACL, nous mettons en œuvre une recherche-action de 18 mois concernant l'éducation populaire et l'émancipation des jeunes en Guyane.  

Par ailleurs, nous avons réalisé plus d'une dizaine de travaux depuis la création de l'association:

Rapport d'évaluation du projet Oyani de l'association L'Effet Morpho - 2022
Synthèse de l'évaluation du projet Oyani de l'association L'Effet Morpho - 2022
Regard évaluatif sur le programme "Mieux se comprendre pour mieux grandir" - 2020
Analyse évaluative du programme NEW - 2019
Focus sur les classes du goût - 2019
Le Service civique, et après? - 2019
Comprendre l'expérience d'enfants et de jeunes adultes de parent(s) décédé(s) - 2019
Rapport d'évaluation du projet: Favoriser les transferts de compétences à partir de l'expérience du Service d'activité de jour dans le domaine des loisirs - 2018
Les pratiques religieuses contemporaines en Savoie et Haute-Savoie, étude éthnologique - 2017
Education populaire pour et par les jeunes: pratiques numériques, lieux innovants et médias de jeunes, rapport d'évaluation - 2017
Bilan quantitatif et qualitatif: expérimentation de l'e-portfolio de valorisation des compétences formelles et non-formelles de la région Rhône-Alpes "Mesaki" - 2016
Sixt-fer-à-cheval, étude ethnologique sur la relation de deux sociétés de chasse avec leur environnement - 2015    

Laboratoire permanent

En parallèle des travaux de recherche spécifiques, nous déployons une démarche de production et de valorisation des connaissances à partir de nos actions. Nous avons instauré en interne un observatoire permanent de nos propres pratiques. C’est-à-dire que, concrètement, chaque projet que nous déployons apparait comme un terrain de recherche. Nous mobilisons ainsi les outils méthodologiques des sciences sociales (entretiens, observations, etc.) pour recueillir de la matière, que nous traitons ensuite, dans le cadre de nos actions. À titre d’exemple, dans chaque séjour SEME sont organisés des focus groups, ce qui nous a permis de recueillir les témoignages de près de 150 jeunes. Dans la même idée, chaque atelier d’éducation populaire réalisé avec les jeunes apparait comme un espace de co-construction des connaissances. À cela s’ajoutent les observations réalisées dans le cadre de nos multiples déplacements.

Ces connaissances nourrissent un processus de réflexivité interne. En résumé, la réflexivité, c’est la capacité de prendre du recul sur sa pratique – de s’autoanalyser – et de faire évoluer celle-ci. En ce sens, c’est ce lien entre action et recherche qui permet de faire évoluer les projets et d’en faire émerger de nouveaux. C’est par ce processus qu’est par exemple né SMAC ou qu’a émergé notre besoin d’un plus grand ancrage local, concrétisé par les PIJ.

Diffusion de connaissances

Si les connaissances produites ont un impact en interne, l’enjeu est aussi de les partager et, ce faisant, de valoriser notre démarche. En ce sens, le lien avec le monde académique est important et nécessaire. Le partenariat avec MINEA ouvre à ce titre des perspectives intéressantes, sachant que notre chef de projet recherche y est membre en tant que chercheur associé. La participation récente de ce dernier à des colloques universitaires participe de cette valorisation :

-« Scolarisation et éducation en Guyane française: la situation des jeunes autochtones » (octobre 2024) - Colloque international « Interroger les marges en éducation et en formation », JRE-Riiclas, INSPE Saint-Denis de La Réunion.
-« Grandir aux confins de la République. Parcours de jeunes autochtones issu.es des territoires isolés de Guyane française » (juin 2023) – XXVIIIème journées du longitudinal, Céreq, ESO, Université de Caen.
-« Prendre la pirogue pour aller-vers les jeunes. Une Recherche-Action en Guyane française » (juin 2023) – Colloque international « Aller-vers les personnes en grande précarité : expériences et perspectives en France et à l’étranger », CITERES, Université de Tours.
-« Accompagner les jeunes adultes en contexte interculturel : une expérimentation entre émancipation et insertion » (Octobre 2022) — Xème colloque du Réseau international de l’animation, Université de Guyane.

Diffuser les connaissances, c’est aussi les transmettre. En ce sens, nous avons mis en place des modules de formation auprès de différents publics (bénévoles associatifs, profesionnel.les, étudiant.es) et sommes intervenus auprès de différents organismes (OFA, IFAC, IUT carrières sociales).